LA COMMEMORATION
Journée de la mémoire de l’holocauste des génocides et de la prévention des crimes contre l'humanité
Cette année, étant donné la crise sanitaire, il n'y a pas eu de commémoration commune dans l'école mais les enseignants ont parlé du devoir de mémoire envers les enfants juifs déportés et des crimes contre l'humanité.
Madame Redith Estenne, de l'Association pour la mémoire des enfants juifs déportés du 10ème, était venue l'an dernier raconter son passé d'enfant cachée. Cette année, das l'impossibilité de se déplacer à cause de la pandémie, elle a enregistré son beau témoignage en vidéo que nos élèves de CM ont pu regarder.
Les années passées avant le covid...
Présentation
Félix DEGENSZAJN (Frère de M. DEGENSZAJN Pierre qui est venu commémorer cette journée depuis de longues anées et que nous n'oublions pas) témoins de la déportation des enfants juifs du quartier et de l’école
Mme Line Giglietta – Représentante de la Mairie de Paris dans notre école
Sylvain Raifaud, Adjoint à la Maire du 10ème chargé de la démocratie locale et du budget participatif, de la vie associative et des espaces verts
« Chant des partisans » avec les classes de CE1A et CE1B et toutes les classes à partir du CE2 avec Mme Caracciolo au piano et au tambourin accompagné de M. Behar (enseignant CM1/CM2B)
Discours directrice présentant la commémoration
Discours de M. Raifaud
Lecture des noms et prénoms des élèves inscrits sur le tableau des déportés de l’école
par M. DEGENSZAJN
5 élèves de CM2 liront le prénom et l’âge de chaque enfant nommé au fur et à mesure
1 minute de silence
Lecture du texte « Quand ils sont venus chercher…» de Martin NIEMÖLLER
avec Sonia Attal, Wendy-Serah TIMOFTEE, Masylia Kemmache,
Janna MOUSSA, Keziah Pierre-Nicolas
Texte de Martin Niemöller,
Martin Niemöller était un pasteur protestant, arrêté en 1937 et envoyé au camp de concentration de Sachsenhausen puis transféré en 1941 au camp de concentration de Dachau, où il écrivit ces lignes que vous devez connaître...
«Quand ils sont venus chercher les communistes,
Je n’ai rien dit,
Je n’étais pas communiste.
Quand ils sont venus chercher les syndicalistes,
Je n’ai rien dit,
Je n’ai rien dit, je n’étais pas syndicaliste.
Quand ils sont venus chercher les juifs,
Je n’ai pas protesté,
Je n’étais pas juif.
Quand ils sont venus chercher les catholiques,
Je n’ai pas protesté,
Je n’étais pas catholique.
Puis ils sont venus me chercher
Et il ne restait personne pour protester.»
Lecture de la poésie « Les écoliers à l’étoile » de Soizic MOREAU
avec Myriam KOUMAD et Ismaël TRAORE
Les écoliers à l’étoile
— Paroles et musique de Soizic MOREAU —
- Rappelez-vous Léa, Virginie ou Sarah
Rappelez-vous Simon, Antoine ou bien Sacha
C’était le p’tit Momo, Lulu ou bien Paulo (bis)
Souviens-toi, souviens-toi de ces milliers d’enfants,
fraîches vie d’autrefois, consumées dans le temps ;
Une étoile à la poitrine comme un bouton d’or,
Une étoile à la poitrine, une étoile pour la mort.
- Les pères sont partis, et les mamans aussi
Les enfants ont suivi, menés très loin d’ici,
Leurs voix percent la nuit et forcent notre oubli (bis).
- C’étaient des écoliers, ces enfants qu’on a pris ;
On les a arrêtés, menés très loin d’ici,
Derrière de grands murs gris, cernés de barbelés (bis).
- La peur ils ont connue, et la soif et la faim,
Ils auraient tant voulu qu’on leur tienne la main !
C’est la trique et les coups, et c’est la chambre… au bout (bis)
Souviens-toi, souviens-toi de ces milliers d’enfants,
fraîches vie d’autrefois, consumées dans le temps ;
Une étoile à la poitrine comme un bouton d’or,
Une étoile à la poitrine, une étoile pour la mort.
LECTURE PAR LES ELEVES YSE et LOÏS
Nous sommes réunis pour réfléchir
et comprendre pourquoi il faut refuser toutes les formes de racisme et de discrimination religieuses ou autres.
Ne rejetons pas l’autre, les autres, parce qu’ils ont une autre religion, parce qu’ils viennent d’un autre pays, parce
qu’ils ne nous ressemblent pas, parce qu’ils ne pensent pas exactement comme nous, sinon, un jour,
ce sera notre tour de subir le sort des enfants innocents tués lors de la Seconde Guerre mondiale.
Si nous n’y prenons garde, si ensemble, nous n’essayons pas de réfléchir chaque jour dans notre vie à l’école et
ailleurs à ce qui nous permet de vivre en paix dans le respect de la vie et de la dignité des autres,
un jour ce sera notre tour de partir pour être tué sans raison.
Questions des élèves à M. Degenszajn