Jaune comme la joie, vert comme l’espoir…

Dans le contexte sanitaire actuel, une vieille tradition pourrait revenir sous les feux de la rampe : celle qui permettait aux femmes, le 25 novembre et aux hommes le 6 décembre de montrer qu’ils sont libres et disponibles…

Deux créneaux d’âges souffrent particulièrement de la pandémie que nous traversons : les personnes âgées qui se retrouvent très isolées, et les jeunes qui ne peuvent plus faire de rencontres, les lieux de convivialité étant pour l’instant fermés : café, restaurant, boite de nuit, lieux de spectacles. Ils se cloîtrent donc chez eux, ne pouvant que se promener qu’avec une autorisation de sortie dans leur quartier.  Et beaucoup dépriment.

Imaginons maintenant que les jeunes femmes se recouvrent d’un magnifique chapeau jaune et vert et les hommes d’une mitre comme celle de Saint-Nicolas indiquant à leurs voisin(e)s qu’elles et qu’ils sont non seulement libres, mais aussi demandeurs et demandeuses, et cela non pas à date fixe, mais tous les jours de l’année !

Afficher son désir de l’autre avec le vert de l’espoir débouchant potentiellement sur le jaune qui symbolise la joie, adapter une coutume vieille de plusieurs siècles à la période que nous traversons, encourager la grégarité et la convivialité que les jeunes célibataires apprécient tant, leur permettre de se retrouver sans chichi et sans détours alambiqués, voilà un défi motivant pour lutter contre l’isolement.

Comme chaque année, le lycée Octave Feuillet propose sa collection de magnifiques chapeaux pour les catherinettes. Mais il ne faut pas seulement les regarder, il faut aussi approcher son oreille pour les écouter. Ils vous susurreront délicatement dans le contexte sanitaire que nous traversons qu’ils n’ont pas été faits seulement pour être admirés, mais pour susciter des rencontres pleines d’amour, de passion et de tendresse… Chut, c’est un secret.

                                                                                              B.P.