PROMOTION Denis PODALYDES (2014-2015)

PROMOTION Denis PODALYDES (2014-2015)

 

Cette année-là …

DP1 

 

 

Cette année-là, Denis Podalydès était notre parrain : il est venu en classe, nous a lu du Michel Leiris, nous a parlé de ses émois littéraires, de son métier, de la Comédie Française… Nous sommes allés le voir jouer au T2G de Gennevilliers, Répétition de Pascal Rambert et sommes restés dans la salle après la pièce pour échanger avec lui sur ce travail.

 

Bref, nous étions la « Promo Poda » !

Nous avons parcouru Belleville avec la boxeuse et autrice Aya Cissoko, réfléchi à ce qu’est l’histoire d’un quartier dit « populaire ».

David Metgzer venait de publier son premier roman : il était aussi scénariste au “Petit Journal”… et fut élève de l’hypokhâgne de Lamartine en 2003 ! Il est venu à notre rencontre, dans son ancienne salle de classe.

Notre journée d’intégration était organisée dans le centre de Paris autour de la notion de traces : d’abord une stupéfiante exposition de photos, celles d’Oscar Munoz, en compagnie de deux conférenciers passionnants. Nous avons ensuite parcouru le centre de Paris, à la recherche de diverses traces du passé historique… et en présentant parfois la ville à nos camarades arrivés des régions !

Nous avons fait notre voyage d’étude transdisciplinaire au Havre : géographie et histoire de la ville, visite du port, étude du quartier Perret.

Nous avons participé au Festival européen de Théâtre francophone à Piano di Sorrento, en Italie… avec un détour par Pompéi !

DP2 

 

 

DP3

La troupe au Festival Européen de Sorrento !


 

Parmi nos sorties sur le « terrains» en géographie : le quartier de la Très Grande Bibliothèque : tout un quartier récemment sorti de terre…

Nous avons fêté la fin d’année dans un restaurant à Belleville.

« Je me souviens d’un vendredi midi où nous avons tous apporté une spécialité culinaire d’un pays ou d’une région, agréable manière d’apprendre la Géographie. » (Juliette)

Je me souviens de cette balade sous la pluie sur les plages du Havre et des centaines de marches qu’il avait fallu gravir à l’arrivée. Je crois que d’autres s’en souviennent aussi !” (Adèle)

Je me souviens avec amusement d’un cours d’histoire médiévale où Monsieur Rimboud nous avait confié, au détour d’une phrase et avec une malicieuse fierté, qu’il mesurait la même taille que Charlemagne à l’époque où celui-ci avait vécu.” (Capucine)

« Je me souviens avoir interviewé Denis Podalydès après la pièce Répétitions de Pascal Rambert , grâce à un Atelier Radiophonique au Théâtre de Gennevilliers, proposé par notre parrain. » (Noa)

« Je me souviens quand MFV, habile tireuse, me visait avec ses marqueurs de tableaux, qui faisaient des ricochets sur les tables avant de me parvenir, parce que je m’endormais en cours de latin. » (Noémie)

« Je me souviens de la rencontre avec Aya Cissoko autour de son livre Danbé, lors d’une promenade à Belleville avec la classe. Elle nous racontait son histoire, dans le quartier où elle avait vécu. C’était émouvant ! » (Noa)

« Je me souviens de grandes discussions passionnées et ingénues, que j’ai rarement retrouvées plus tard. Je me souviens de découvrir des matières sous leur meilleur angle, la philosophie, la littérature et la géographie, qui nous faisaient oublier le travail et la bibliothèque. Je me souviens de rigolades au Havre et au lycée, dans une ambiance rassurante. »(Camille)

 

Les parcours

Adèle

J’étais une assez bonne élève au lycée, sans être vraiment très impliquée non plus. L’année d’hypokhâgne a confirmé mon intérêt pour les matières littéraires, que je connaissais déjà mais qui sont abordées de manière très différente en prépa, et surtout à Lamartine, avec des professeurs pour le moins passionnés, et vraiment passionnants, qui attachent une importance particulière à mettre en avant la dimension transversale de leurs enseignements.

L’année d’hypokhâgne est intensive mais aussi progressive, et nous laisse le temps de développer notre capacité à travailler, le plaisir que l’on y prend, et d’en voir les bénéfices au fur et à mesure que l’on avance. L’un des gros avantage de l’hypokhâgne de Lamartine est sans conteste pour moi le fait que cette hypokhâgne soit « orpheline », ce qui participe à l’investissement très important de l’équipe des professeurs, qui se montre très présente, bienveillante qui nous accompagne tout au long de l’année, en particulier au moment de faire le choix délicat de l’orientation à la fin de l’année. Mais la possibilité de cette nouvelle orientation après l’hypokhâgne (ce qui est beaucoup plus compliqué lorsqu’on se trouve dans une hypokhâgne qui a une khâgne) permet d’ouvrir des portes qui seraient restées fermées sinon : j’ai été après Lamartine à Henri IV, ce qui était impensable au sortir de la Terminale pour moi. Après deux ans à Henri IV j’ai intégré l’Ecole Normale Supérieure de Lyon, en section Lettres Modernes, où je prépare le concours de l’agrégation cette année, pour me tourner moi-même vers l’enseignement.

Outre des connaissances très solides, notamment en littérature, et d’importants conseils méthodologiques que j’applique toujours aujourd’hui, j’ai surtout appris à Lamartine l’importance du travail en groupe, et d’avoir une classe soudée où l’on se soutient. Je garde aussi une amie très chère, d’anciens professeurs sur lesquels je sais que nous pouvons toujours compter, et, je crois que cela est assez flagrant, une nostalgie certaine !

DP4 

 

Justine

L’Hypokhâgne au Lycée Lamartine a été pour moi un cocon. On y suit une formation exigeante mais on a la chance d’être encadré et écouté grâce à l’excellent corps professoral. En Hypokhâgne, j’ai développé un goût certain pour l’Histoire, les lettres classiques mais surtout une grande curiosité. L’Hypokhâgne orpheline est un atout: elle permet de nous orienter vers la Khâgne qui nous correspond le mieux ou même d’intégrer les IEP et d’autres écoles (École du Louvre, double-licence…). Pour ma part, j’ai continué en classe préparatoire à l’École nationale des chartes au Lycée Henri IV (Histoire médiévale et lettres classiques). Intéressée par le milieu de la diplomatie, j’ai ensuite intégré un Master de relations internationales à la Sorbonne. J’ai également étudié à l’Académie diplomatique de Moscou et j’ai réalisé un stage au sein de la Mission Militaire de l’Ambassade de France en Angola. Aujourd’hui, je travaille à la direction des relations internationales de la filière défense d’Airbus. Je garde de mon année d’hypokhâgne de tendres souvenirs et des compétences qui sont très valorisées dans le monde professionnel. Je suis toujours en contact avec certains professeurs et j’ai gardé de belles amitiés. Cette expérience m’a permis de grandir, de gagner confiance en moi et de me donner les moyens d’accomplir tout ce que je souhaitais. Je travaille surtout avec des ingénieurs qui reconnaissent volontiers les apports d’une classe préparatoire littéraire !

 

Noa

A la fin du lycée, j’ai voulu effectuer une hypokhâgne dans l’idée d’approfondir mon intérêt pour les matières littéraires, avant de me spécialiser dans les arts du spectacle. J’ai choisi le lycée Lamartine pour sa classe orpheline, son option théâtre et pour le système de parrainage que je trouvais très original.

Être l’unique classe préparatoire dans l’enceinte dun lycée permet une ambiance très chaleureuse et humaine entre les élèves et les professeurs. Ces derniers sont la plupart enseignants-chercheurs et étudient des thématiques qui les passionnent, si bien que la dimension parfois scolaire des CPGE, tendue vers le concours de l’ENS, est nuancée au Lycée Lamartine. On y apprend à penser la littérature, l’histoire, la géographie, la philosophie à travers des outils méthodologiques qui permettent d’organiser nos idées autour d’axes de recherche. J’y ai forgé ma culture générale classique et contemporaine et ma méthode de travail et d’arpentage, grâce à différents exercices rédactionnels et oraux. Mon hypokhâgne m’a donné envie de continuer dans la richesse de ces études pluridisciplinaires, en intégrant la khâgne en section théâtre au Lycée Lakanal (Sceaux).

Je suis ensuite entrée à l’école d’art dramatique du Laboratoire de Formation au Théâtre Physique (LFTP, Montreuil), pour me former en tant qu’actrice-créatrice. En parallèle à ces deux années de formation, j’ai validé à distance une licence en Humanités et Arts du spectacle à l’Université de Nanterre. Après ma formation pratique, j’ai eu envie de renouer avec la recherche universitaire au sein d’un Master « Théâtre, Performance et Société » à l’Université Paris VIII. Aujourd’hui, j’ai fondé ma propre compagnie de théâtre, dans laquelle je suis metteuse en scène et co-autrice ; je suis également comédienne et je continue ma recherche-création à l’université.

Mon année d’hypokhâgne au Lycée Lamartine m’a véritablement formé dans ma rigueur au travail individuel et collectif. J’y ai appris à organiser des savoirs, à les théoriser, mais également à les mettre en lien dans une approche transdisciplinaire, pour en créer de nouveaux. Je me souviens de l’atmosphère conviviale de cette année, pleine de spectacles, voyages et rencontres avec des écrivains et des chercheurs… J’y ai rencontré des amis, et des personnes avec qui je fais du théâtre aujourd’hui.

 

 

 

DP5 

Capucine

Au sortir du lycée, j’ai choisi de me diriger vers l’hypokhâgne du lycée Lamartine en raison de mon intérêt pour les matières littéraires, et sur les conseils d’un de mes anciens professeurs, lui même ancien élève de cette classe plus de dix ans auparavant.

À mon sens, l’une des forces majeure de cette classe prépa tient dans l’humanité de son corps enseignant. Elle m’a permis, à titre personnel, de m’éveiller et m’épanouir intellectuellement - pour sans doute façonner l’adulte que je suis aujourd’hui (!).

A l’issue de l’hypokhâgne, j’ai poursuivi mes études à la Sorbonne-Nouvelle en licence d’allemand et de communication, avant de finalement effectuer un master de recherche en histoire contemporaine à l’université Panthéon-Sorbonne.

J’ai pu ensuite rejoindre une maison d’édition et y ai entrepris plusieurs stages, dans l’optique, à terme, d’être éditrice.

L’année que jai passée au lycée Lamartine m’a structurée : elle m’a guidée tout au long de mes études et jusqu’à présent puisque depuis lors, les livres ne m’ont jamais quittée !

 

Camille HB

Au lycée, j’étais une élève avec des facilités, mais sans jamais vraiment travailler. J’étais pourtant curieuse, et très intéressée par la philosophie et les lettres classiques. Je suis entrée en hypokhâgne, sans savoir à quoi vraiment m’attendre, mais avec l’idée que, cette fois, j’allais devoir travailler. La sortie du lycée, l’intelligence rassurante des professeurs m’ont fait beaucoup de bien, et m’ont fait oublier le travail, qui m’y semblait presque naturel.

J’ai par la suite rejoint en Khâgne le lycée Blanqui de Saint-Ouen, avec lequel la continuité de mes études me semblait évidente, en option philosophie. Passionnée par cette matière et ce qu’elle permet de penser, j’ai poursuivi mes études à la Sorbonne (Paris 1) en licence. Les classes préparatoires m’ont très certainement permis de cultiver un vrai bagage de connaissance et une capacité de problématisation me permettant d’engager un regard plus fin sur bon nombre de sujets. En plus de la philosophie, j’avais particulièrement aimé les cours de géographie et de cartographie. Ne voulant pas poursuivre la philosophie jusqu’à l’agrégation, j’ai choisi de me tourner en master vers la géopolitique à l’Institut Français de Géopolitique, où j’ai pu analyser des conflits territoriaux et faire des voyages de terrain pour mes mémoires, d’abord en Italie puis en Équateur. Pour la rédaction de tous mes travaux, et dans l’approche des problématiques dont je m’occupe aujourd’hui, les enseignements des classes préparatoires restent très présents. Je travaille aujourd’hui dans plusieurs milieux associatifs, où j’appuie entre autres des réseaux d’organisations paysannes dans plusieurs pays, tout en pensant à une future thèse! Je garde un excellent souvenir de ces premières années post-bac, et j’ai rencontré à Lamartine des amies qui me sont encore très proches! Une pensée à tous.tes!