Historique du lycée et de son environnement

Le lycée Polyvalent Simone Weil est né de la fusion du Lycée Général et Technologique Simone Weil et du Lycée Polyvalent François Truffaut, séparés de quelques dizaines de mètres au coeur du Haut-Marais.

façade  

Au numéro 7 de la rue de Poitou se trouve actuellement le lycée Simone Weil. Il s'agit d'un ancien hôtel particulier du début du XVIII° siècle qui fut la propriété de M.De Chamillart.

Dans la seconde moitié du XVIII° siècle, l'hôtel devint la propriété du Marquis de Bonneville, puis de sa fille, épouse du Marquis de Martaineville. La fille de celle-ci, comtesse D'Hunoldstein, en hérite à son tour. Ses enfants le conservent jusqu'en 1819, date à laquelle il est acquis par un marchand de sel.

Quoique dénaturés, les bâtiments portent la marque d'une réfection opérée à la fin du XVIII° siècle. Les ouvertures de baies ont été gravement altérées, à l'exception de celles sur la rue, très soignées avec leurs frontons curvilignes et leurs balcons à balustre de pierre.

A l'actuel emplacement de la grille d'entrée se trouvait à l'origine un mur orné de refends, portant en surplomb un sévère balcon courant, qui prolongeait visuellement ceux des ailes.

Du début du XX° siècle jusqu'aux années 1960, le lycée était une école de jeunes filles de la Ville de Paris spécialisée dans les métiers de la couture et notamment pour la Haute Couture (les Petites Mains).

C'est en 1968 que les élèves ,à la suite d'un vote ,ont choisi de donner un nom à leur lycée.

Deux noms avaient été proposés : Anne FRANCK et Simone WEIL. Anne FRANCK ayant déjà été attribué à un autre établissement scolaire(Collège Anne FRANCK dans le onzième arrondissement), leur choix s'est porté sur Simone WEIL.

La rue de Poitou est ouverte en 1608 / 1609 sous le règne d'Henri IV ( roi bâtisseur qui développe l'urbanisme à Paris : construction du Pont Neuf, premier pont en pierre sans habitations ; cf le Ponte Vecchio  à Florence, en Italie ), c'est l'une des voies qui devaient rayonner à partir de la « Place de France », d'où sa disposition biaise dans le découpage orthogonal du quartier. Les maisons devaient toutes être bâties suivant un dessin uniforme, projet abandonné avec celui de la « Place de France ».

Pour le roi Henri IV, cette place devait symboliser la réconciliation de tous les Français après le massacre des guerres de religion. Les noms des rues du quartier ( rue de Bretagne, de Saintonge, de Poitou, ...) témoignent cependant de ce projet resté sans suites.

Construit au début du XXème siècle, le bâtiment scolaire du 28 de la rue Debelleyme, est très représentatif du modèle architectural de l’école Jules Ferry nationalement reconnaissable.

Avec sa façade régulière de symétrie verticale et ses hautes fenêtres, il est typique de ces constructions implantées en limite du trottoir, sa porte d’entrée ouvrant directement sur la rue.

Il est bâti des matériaux typiques de ce modèle, meulière pour le soubassement, brique beige pour le corps du bâtiment, brique rouge pour les ornements. A l’intérieur les étages sont hauts, les fenêtres hautes aussi et à petits carreaux, les escaliers encore aujourd’hui en bois de chêne.

Bâtiment à vocation scolaire dès son origine, il a au cours des décennies vécu plusieurs vies.

Ecole primaire, il a été destiné à être groupe scolaire de filles et de garçons.

Puis école primaire de filles avec cours complémentaire commercial entre les deux guerres, il devient Collège d’Enseignement Commercial, C.E.C. jusqu’en 1985.

A partir de 1985, avec la création du baccalauréat professionnel, le collège devient Lycée d’Enseignement Commercial, puis Lycée d’Enseignement Professionnel, avec une partie Technologie pendant quelques années avec la création d’une section STG.

A partir de 2011 il est Lycée Professionnel du tertiaire.

A la rentrée 1980, le collège avait reçu 5 classes d’élèves déficients auditifs précédemment installées au 5 de la rue Béranger, pour les préparer au CAP commercial.

Commence alors une période de 25 ans, jusqu’à la loi de 2005 sur le handicap, pendant laquelle l’établissement recevra jusqu’à la moitié de ses effectifs des élèves sourds et mal-entendants.Jusqu’à dix orthophonistes les accompagneront, les enseignants seront formés à la langue des signes. Des travaux d’aménagement seront faits : boxes pour les séances d’orthophonie, salles de classe insonorisées.

Cet accueil des sourds et malentendants, qui pour certains venaient de loin, en fera l’un des seuls établissements publics de France dépendants de l’Education Nationale assurant une formation dans un milieu entendant. Dans le Bulletin Officiel de 1988, le lycée avait été classé «établissement particulier ».

En mars 1988 il a été baptisé Lycée François Truffaut, en présence de l’épouse et de l’une des filles du cinéaste.

Pourquoi Truffaut ? Certainement à cause du regard avec lequel Truffaut filmait l’enfance et parce que le lycée accueillait en ses murs des élèves pour qui l’enfance était compliquée. Certainement aussi à cause de son film « L’Enfant sauvage ».

Et sans aucun doute parce que Truffaut est un grand cinéaste dont les films ne vieillissent pas. Nous le constatons chaque année, puisque élèves et adultes, travaillant au lycée François Truffaut et prononçant quotidiennement ce nom, nous visionnons régulièrement des films du cinéaste. Et constatons toujours combien ses films parlent avec justesse des sentiments humains fondamentaux, combien ils sont devenus intemporels, bref qu’ils sont devenus des classiques qui touchent beaucoup nos élèves.

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Pourquoi ce nom ?

A l'origine, c'était un endroit marécageux.

Un bras de la Seine pénétrait à l'intérieur de ce lieu sur l'emplacement notamment de l'actuelle place des Vosges, durant la Préhistoire.

La place des Vosges

La place des Vosges est construite sous Henri IV à partir de 1604,  à l'emplacement du Château des Tournelles (d'où le nom d'une rue voisine : la Rue des Tournelles) construit en 1388 sous le règne de Charles VI et rasé après la mort tragique du roi Henri II lors d'un tournoi en 1559. Le roi Henri IV, désireux d'urbaniser Paris, lance un programme industriel comprenant une manufacture de draps de soie puis, en 1605, des logements à boutiques entourant une place carrée destinée à la promenade. L'ensemble est achevé en 1612 et « inauguré » à l'occasion des fêtes des fiançailles du jeune Louis XIII avec l'infante d'Espagne Anne d'Autriche. Le roi Henri IV ne verra jamais la concrétisation de son œuvre puisqu'il fut assassiné en 1610 rue de la Ferronnerie par Ravaillac.

La place des Vosges est une place royale. Comme toutes les places royales elle a, en son centre, une statue du roi et une architecture identique des maisons : tous les pavillons qui entourent la Place des Vosges sont construits à l'identique. Il en est de même pour les autres places royales de Paris : Place Dauphine 1608 - 1612 (pour le futur Louis XIII), Place des Victoires et Place Vendôme (toutes deux pour le roi Louis XIV), Place de la Concorde (pour le roi Louis XV).

Il existe d'autres places royales en France construites sur ce même schéma : Place des Ducs de Bourgogne à Dijon, Place Ducale à Charleville, Place Stanislas à Nancy,...

Toutes les statues de rois étaient en bronze et ont été fondues en 1792 sous la Révolution. La statue actuelle du roi Louis XIII sur la Place des Vosges date de 1829 ( règne de Charles X).

Avant de s'appeler Place des Vosges, la place était la Place Louis XIII jusqu'en 1792 date à laquelle elle devient Place des Fédérés, puis en 1800, Place de Vosges afin de récompenser le département qui s'était acquitté le mieux de ses contributions... A la Restauration, en 1814, Louis XVIII rebaptisa la place de son nom d'origine ( place Louis XIII). Ce n'est qu'en septembre 1870 (proclamation de la III° République le 4 septembre 1870, à la chute de Second Empire après le défaite de Sedan contre la Prusse) que l'actuelle appellation « Place des Vosges » est rétablie.

 

Quelques habitants célèbres de la Place des Vosges :         

            Victor Hugo (maison à visiter).

            Au numéro 13, Jack Lang

            L'actrice Annie Girardot.                                                          

Pour ceux que l'histoire de la ville de Paris intéresse, il faut visiter absolument le musée Carnavalet, 23 rue de Sévigné (en partie ancien hôtel particulier de la marquise de Sévigné).

Dans la cour intérieure de l'Hôtel / Musée Carnavalet se dresse une remarquable statue de bronze du roi Louis XIV réalisée par le sculpteur Antoine Coysevox. Elle ornait jusqu'en 1870 l'une des cours de l'Hôtel de Ville de Paris. C'est l'une des rares statues royales, voire peut être la seule, à ne pas avoir été détruite à la Révolution de 1789.

 Le quartier du Marais, insalubre et surpeuplé il y a plus de 50 ans, a été sauvé de la disparition notamment par l'action d'un grand ministre du Général De Gaulle : André Malraux qui fut le premier ministre des affaires culturelles de 1959 à 1969. Son action ne se limita pas à la seule ville de Paris mais à tout le pays.

Notre lycée bénéficie d'un emplacement privilégié sur le plan culturel. En effet, situé au centre de Paris de nombreux musées et galeries d'art sont accessibles.

Notons plus particulièrement, à très courte distance :

- le musée Picasso : créé en 1985 dans un hôtel particulier du Marais, c'est un musée dédié à l'œuvre de Pablo Picasso, artiste majeur du XXème siècle.

- le musée Carnavalet : est consacré à l'Histoire de Paris des origines de la ville à nos jours.

- l'instituto cultural de Mexico : organise de nombreuses manifestations sur des artistes mexicains ou des artistes étrangers ayant consacré une partie de leur production à la culture mexicaine.

- les nombreuses galeries qui participent à la richesse de la création artistique contemporaine internationale.

 

Notre établissement est également proche de plusieurs squares et jardins publics de renom ou professeurs, élèves ou étudiants effectuent, selon l'occasion, leur pause déjeuner :

- le jardin de l'Hôtel Salé,

- le square du temple,

- le square Georges-Cain,

- le square Léopold-Achille.