Masterclasse "La science a mauvais genre"

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A l’occasion de la 30e édition de la Fête de la science, France Télévision et le Clemi (Centre d'Education aux Medias et à l'Information) proposaient à des classes de seconde d’assister à une masterclasse sur le thème de la légitimité et la place des femmes dans les sciences.

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Arrivée au Conservatoire  National des Arts et Métiers (CNAM) de Paris

 

 

C’est ainsi que, au sein de l’amphithéâtre du Musée des Arts et Métiers à Paris, les élèves de 2nde 2 du lycée Camille Sée, accompagnés de Mme Maric, leur professeure principale, et de Mme Denis, professeure documentaliste du lycée, ont participé le 5 octobre dernier à la projection en avant-première du documentaire « La science a mauvais genre » (diffusé sur France 2 le 6 octobre).

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Amphithéâtre du Musée de Arts et Métiers de Paris

Partant du constat qu'aujourd'hui, les femmes ne représentent qu'un tiers des emplois dans les sciences, et parfois moins de 15% dans les secteurs comme les mathématiques ou le numérique, la réalisatrice du documentaire Laure Delalex a voulu répondre à deux questions clés : Quels préjugés ont permis d'en arriver là ? Comment faire évoluer les mentalités et changer la donne à travers l'éducation ou des quotas?

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Après la projection du documentaire, les élèves ont participé à un débat animé par Noëmie Roussel (journaliste France Télévisions), avec la participation de Laure Delalex (auteure et réalisatrice du documentaire), Nathalie Lagarde (maître de conférences au laboratoire Génomique, bioinformatique et chimie moléculaire du Cnam), Solène Lallart (ingénieure en génie mécanique et membre de l’association Elles bougent), Frédérique Pigeyre (professeure au Cnam, titulaire de la chaire Genre, mixité, égalité femmes/hommes de l'école à l'entreprise).

Les élèves ont apprécié les interventions du débat. Certain.e.s ont été particulièrement révolté.e.s d'apprendre les inégalités salariales qui existent encore en France entre hommes et femmes (16,8 % selon l'Observatoire des inégalités à travail égal). D'autres ont été marqués par le témoignage d'une des professeures accompagnant une classe de filière technologique et expliquait n'avoir qu'une seule fille dans sa classe.

L'intervention de Solène Lallart (dans le documentaire et le débat) les a impressionnés car cette jeune femme a de grandes responsabilités et est entourée d'hommes plus âgés auprès desquels elle parvient à faire reconnaître son autorité.

Un de nos élèves a demandé comment être un allié pour faire régresser les inégalités hommes-femmes dans les sciences ou dans d'autres domaines. Frédérique Pigeyre (professeure du Cnam) a rappelé que ce combat est l'affaire de tou.te.s, car la société toute entière gagne à être plus égalitaire. Elle est revenue sur un exemple de discrimination positive mis en place dans une université de Norvège pour inciter les femmes à investir plus massivement les filières scientifiques. Il en résulte que les garçons réussissent mieux quand la classe est plus mixte. Elle a invité chacun.e à réfléchir à ses pratiques et ses propres préjugés.

Réfléchir aux stéréotypes et à leurs impacts sur les choix d'orientation est absolument nécessaire dans une société qui affirme le principe d'égalité des droits entre hommes et femmes. C'est aussi une façon d'éclairer les choix d'orientation qui s'imposent aux élèves de Seconde avec les choix d'enseignements de spécialité qu'ils devront faire pour la Première.

Certain.e.s élèves ont même découvert des métiers grâce au documentaire. L'un confie : « Je ne savais pas qu'on pouvait travailler dans les chantiers navals ». Une autre a trouvé : « le métier de Solène est très cool car elle est à la fois ingénieure et designeure ».

Une autre élève se réjouit d'avoir découvert au cours du débat le métier de « nez » car une élève de l'assistance a expliqué qu'elle voulait être chimiste dans les parfums au cours du débat. D'autres s'enthousiasment d'apprendre lors du documentaire qu'en Suisse, des cours sont donnés aux professeur.e.s pour les aider à traiter leurs élèves à égalité en repérant les stéréotypes de genre dans leurs pratiques pédagogiques.

Après cette masterclasse, les élèves qui le souhaitaient ont pu bénéficier d'une visite guidée du musée du Cnam. Un lieu qui regorge de ressources fascinantes sur l'histoire des sciences et dont l'architecture réserve des surprises incroyables qui ont ravi les quelques curieux.ses. resté.e.s pour la visite.

  

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Visite du musée après la Masterclasse, guidée par une médiatrice captivante.