Ce projet vise à placer chaque participant dans une position d’acteur de son écoute et de sa propre production sonore, de responsabiliser les élèves, de mesurer l’impact sur eux-mêmes du monde qui les entoure.
La création musicale sera également au cœur du projet. Il s’agit de faire imaginer plusieurs pièces sonores et musicales qui utilisent directement les matériaux d’écoute enregistrés en cours d’atelier. Visite d'exposition, pratique instrumentale, journée à la Philarmonie feront aussi partie du projet.Les trois premières séances se sont déroulées en octobre, sur trois lundi consécutifs, de 10h à 12h. L'intervenant qui travaille à la Philarmonie s'appelle Christophe Rosenberg. Il est coordinateur pédagogique, musiques actuelles et nouvelles technologies.
Quelques retours d'élèves sur la première séance :
"discussion sur le son, comment il se déplace et ce qu'est l'écologie sonore", "il nous a parlé des vibrations dans l'air qui nous permettent d'entendre des sons et que dans les endroits où il n'y a pas d'air il n'y a pas de vibration donc pas de son","nous avons fait une expérimentation : nous avons mis un masque sur les yeux et pendant 5 minutes nous avons écouté les bruits avoisinants","nous avons dû prendre (soulever) notre chaise et la reposer sans le moindre bruit", "nous avons aussi enregistré le niveau sonore de la classe silencieuse puis parlant à voix basse et normale"," Christohe nous a distribué des masques de nuit pour ne pas voir et qu’on écoute les bruits et qu’on les identifie. Il y’en a eu plusieurs dont un où c’était une sorte de ressort qu'il faisait vibrer, ça faisait un bruit étrange," "nous avons écrit un son chacun, un son qui nous a marqué et le décrire". Ces souvenirs sonores sont en pièce jointe si vous voulez les lire.
Lors de la deuxième séance l'objectif était de découvrir des environnements naturels et urbains à proximité du collège.
Chaque groupe avait un dictaphone prêté par Chistophe et chacun ont enregistré des bruits divers (l'eau qui coule, dans la rue, dans le parc, près d'un magasin ou d'une terrasse, gens qui parlent etc...) Un groupe est resté au collège pour enregistrer des sons, pas dans le couloir avec des intensités différentes, fenêtre qui claque...).
"Le 10 octobre nous sommes allés dans la rue puis place d’Aligre et au square Trousseau pour aller faire des enregistrements pour pouvoir en faire une musique. Nous étions par groupe de 4 personnes en moyenne. Dans mon groupe nous avons enregistré des sons attendus mais aussi inattendus comme par exemple la portière d’une voiture qui se ferme ou une sonnette de vélo."
De retour en classe un rapporteur pour chaque groupe a raconté ses expériences et les sons enregistrés.
Rodolphe Alexis, audio naturaliste, est venu en classe le lundi 17 octobre. Il a fait écouter aux élèves des sons spécifiques produits par les animaux ou insectes. C'est lui même qui a enregistré ses sons dans des fôrets (jungles) ou près des cours d'eaux en Asie ou en Amérique du Sud. Ces sons ont permis de déterminer quelques aspects principaux des modes de communication des animaux et des contextes dans lesquels ils sont amenés à les produire.