Comme il existe désormais un cursus continu de formation en technologie dans l’enseignement secondaire, de la classe de 6e à la terminale, qui se prolonge dans l’enseignement supérieur avec les CPGE et les BTS, il a paru logique d’adapter les concours de recrutement que sont les Capet et les agrégations. Ces concours comportent donc des épreuves validant les compétences relatives aux enseignements technologiques transversaux complétées d’épreuves s’appuyant sur un domaine de spécialité. Cette dualité permet de garantir qu’un enseignant de STI sera capable de former des collégiens, en dispensant uniquement un enseignement transversal, ou des lycéens en intervenant en S SI et en CPGE (enseignement transversal de haut niveau). Pour enseigner en STI2D, un enseignant devra être capable d’intervenir dans la partie transversale ainsi que d’assurer l’un des quatre enseignements spécifiques de spécialité. Cela explique la création de ce Capet en sciences industrielles de l’ingénieur (SII) à quatre options, chaque option correspondant à une spécialité du bac STI2D. À ce niveau, le poids du transversal représente deux tiers des coefficients. La première session de ce Capet aura lieu en 2012. Les concours de l’agrégation reprennent le même principe, mais en inversant le poids des coefficients des épreuves de spécialité, représentant les deux tiers des coefficients du concours. Les quatre agrégations (génie civil, génie électrique, génie mécanique et mécanique) sont remplacées dès la session 2013 par une agrégation de sciences industrielles de l’ingénieur à trois options : option « sciences industrielles de l’ingénieur et ingénierie mécanique », option « sciences industrielles de l’ingénieur et ingénierie électrique » et option « sciences industrielles de l’ingénieur et ingénierie des constructions ». Voir arrêté du 25 novembre 2011. Ce choix est justifié par la spécificité professionnelle de la grande majorité des formations de l’enseignement supérieur (à ce niveau, seuls les enseignements de sciences industrielles pour l’ingénieur en CPGE restent transversaux). Les professeurs agrégés étant majoritairement destinés à enseigner en post bac, ils devront faire preuve d’un haut niveau de compétences dans un domaine donné pour intervenir dans un enseignement professionnel de BTS ou d’IUT et même, pour nombre d’entre eux, en écoles d’ingénieur. Cette évolution engendre beaucoup d’espoirs et doit permettre de recruter des professeurs aux compétences plus transversales. Pour en savoir plus : le texte du JORF du 10 janvier 2012