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Y a-t-il une philosophie du web ?

penser le numerique

Alexandre MONNIN

Université Côte d’Azur, INRIA, CNRS, I3S, France

Y a-t-il une « philosophie du Web » et que nous permet-elle de penser ? 
30 mars 2017 (14h-16h)


Au-delà des généalogies convenues, l'histoire du Web et de ses grands principes architecturaux demeure peu connue. Il s’avère que les questions de nommage et d'ontologie, au sens de « théorie de l'objet », ont occupé une place centrale dans l'établissement de ses fondamentaux. Leurs réponses apportées intéressent la philosophie, non seulement en raison de leurs contenus théoriques, mais aussi des déplacements induits dans nos pratiques académiques. De part l'importance du nommage, le Web apparaît en effet comme un « dispositif de désignation ». Néanmoins, les objets désignés sont toujours saisis sur le vif, en cours d'individuation, sans que ni leurs bornes ni leurs frontières ne soient clairement définies. Alors que nos repères sont bousculés par la crise écologique, on peut voir dans la prolifération de ces objets échevelés aux frontières indécises, une ressource pour questionner nos catégories et appréhender le monde autrement.

 

Plan de la visioconférence :

 

I. ​Une philosophie du Web ? ​
 
​A) Qu'est-ce que le Web ?  ​
​    a) L'architecture du Web
    b) Les URI : les noms propres du Web
    c) Noms propres et URI : la philosophie du langage comme philosophie de la technologie ​?
​    d) ​Référence et accès, le débat Hayes et Berners-Lee. 
 
B) Le Web comme "ontologie"
    a) Au coeur du Web : ni des pages ni des documents mais des "ressources"
​    b) L'évolution des standards du Web : quand l'artéfact est en avance sur la conception 
​    c) Le style d'architecture REST 
    d) Le Web comme théorie de l'objet 
 
Conclusion : la philosophie du Web : une philosophie  in  media res , sans philosophes. Éloge d'une philosophie empirique compatible avec certaines approches des sciences sociales. Comparer avec le tournant ontologique en anthropologique. 

 

​II. Le monde devient numérique, peut-il le rester ? ​
 
​A) Le monde devient numérique : interroger ce devenir au regard du renversement des valeurs qu'il engendre
    a) L'exem​ple de l'amour
    b) L'exemple de la confiance
    c) L'exemple des objets 
    d) L'exemple de l'abstraction ​
 
​B) Le numérique et l'Anthropocène 
    a) Définition de l'Anthropocène, 
    b) Quelques indicateurs du nouvel âge dans lequel nous entrons. ​
    c) L'innovation ontologique, et après ? ​
    d) De la déclosion à la forclosion. 
 
Conclusion : La révolution numérique n'est pas isolée, nous entrons dans un âge où "pluri-révolutionnaire". Nos futurs sont trop nombreux et asynchrones. 
De quoi hériterons-nous ?

 

Pour voir la conférence enregistrée en deux parties :

1. Première partie : La philosophie du web

http://www.projet-eee.ac-versailles.fr/videotheque/i-la-philosophie-du-web-alexandre-monnin

1. Deuxième partie : L'avenir du numérique

http://www.projet-eee.ac-versailles.fr/videotheque/ii-l-avenir-du-numerique-alexandre-monnin

 


Contacts

Jérôme JARDRY jerome.jardry@ac-aix-marseille.fr IA-IPR philosophie Aix-Marseille
Pierre LEVEAU pierre.leveau@ac-aix-marseille.fr IAN philosophie Aix-Marseille
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