L’usage de ce qu’on nomme communément les « drogues » s’est développé dans les sociétés occidentales à la fin du XIXe siècle pour se diffuser massivement à partir des années 1960 d’&abord aux Etats-Unis puis en Europe et, aujourd’hui, dans bien d’autres pays et continents. L’usage de ces substances est devenu une pratique sociale relativement répandue et le plus souvent récréative et occasionnelle mais parfois aussi plus régulière (et accompagnée, cette fois, d’une addiction) qu’on qualifie alors de toxicomanie. L’auteur commence par justifier que la sociologie s’intéresse à cet « objet ». Puis, l’usage de drogues et la toxicomanie vont être étudiées comme formes particulières de la déviance (beaucoup de références ici à Ogien mais aussi à de nombreux autres sociologues de la déviance)       . Ensuite, l’auteur analyse les liens qui existent entre drogue,délinquance et crime. Il traite enfin des « réactions sociales » face à la drogue dans le chapitre intitulé : « interdiction, contrôle et régulation ». Une conclusion mettant l’accent sur le fait que les usages de drogues sont à la fois des pratiques sociales objectives et des expériences subjectives et qu’ils font l’objet d’interventions d’agences et de mécanismes de régulation qui, en cherchant à les contrôler, contribuent à les faire exister sous un jour singulier. Ouvrage synthétique et souvent pénétrant.

S. Miletitch