L’ouvrage rassemble les contributions d’une quarantaine de sociologues portant principalement sur les cadres, considérés comme « l’un des meilleurs analyseurs de la dynamique des classes moyennes ». La 1^ère partie  s’interroge sur le devenir de la spécificité du travail  et du statut des cadres aujourd’hui ; les auteurs paraissenjt ici embarrassés pour donner une interprètation univoque car on observe à la fois des signes de résistance de ces spécificités et des signes d’affaiblissement. La 2^ème partie pose la question de la dynamique des modèles de carrière des cadres : y a-t-il recul du modèle de la promotion au profit d’un modèle de carrière « nomade » ? le mode de gestion des personnels (y compris d’encadrement) en vigueur dans les entreprises a-t-il tendance à diminuer les traditionnelles  « fidélité » et « loyauté » que les cadres leur témoignaient ? La 3^ème partie explore d’autres dimensions de l’existence sociale des cadres que celle de leur vie professionnelle :  flux de mobilité sociale, pratiques culturelles, choix de localisation du logement, féminisation ; Cette analyse vise à pointer les dynamiques de reproduction et/ou de déclassement à l’œuvre au sein des cadres et des classes moyennes. Enfin, la dernière partiecherche à mesurer la contribution des « jeux politiques et médiatiques » dans la construction et la déconstruction de l’identité et des sentiments d’appartenance des cadres et des classes moyennes. Ouvrage fouillé, souvent intéressant (il n’hésite pas, par exemple, à s’appuyer sur des comparaisons internationales) quoique assez hétéroclite mais susceptible de rendre de grands services en SES, en 1^ère comme en Terminale.