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L’idée même de richesse, A.Caillé

Coll. Cahiers libres, Ed. La Découverte, Janvier 2012

La 1ère partie de ce livre résulte d’une « commande » du monde associatif et mutualiste qui souhaitait que soit menée une réflexion sur les indicateurs de richesse alternatifs ; ceux-ci étant susceptibles de mieux mettre en valeur la contribution de ce secteur à la création de « valeur sociétale », au-delà de sa seule activité assurantielle. L’auteur retrace d’abord la « petite histoire de la richesse économique » et montre que, progressivement, s’est imposée l’idée d’une richesse seulement économique, monétaire et marchande. Contestant cette conception étroite de la richesse, il décrit les tentatives pour prendre en compte la richesse sociale, environnementale et non marchande et indique qu’il est possible d’aller plus loin dans cette voie. Il discute aussi la liaison fréquente faite entre richesse et bonheur. Ce qui renvoie à nouveau à la définition de la richesse (ou plutôt aux deux définitions de la richesse qu’il donne) : combien faut-il posséder, et quoi, pour « être riche » ? Il montre enfin pourquoi le monde associatif et mutualiste est bien placé pour contribuer à modifier notre idée de la richesse et à opter pour une croissance plus qualitative que quantitative.

La 2nde partie est composée de trois textes posant la question de l’articulation souhaitable entre les composantes utilitaires et anti-utilitaires du monde du travail et des organisations, et celle de la part qu’il convient de faire respectivement au mesurable et au non-mesurable (en particulier à la part de gratuité). Intellectuellement très stimulant.