Coll. Cursus, Ed. Armand Colin, 290p., Novembre 2012

L’ouvrage est découpé en sept chapitres, chacun étant illustré par un exemple concret : les marchés concurrentiels (exemple du marché du logement) ; la formation de la demande des ménages (exemple de leurs dépenses culturelles) ; le comportement des firmes (exemple des entreprises agricoles) ; les imperfections de marché (exemple du secteur bancaire) ; les biens collectifs et les externalités (exemple de la gestion de l’eau) ; microéconomie du marché du travail (exemple de celui des jeunes) et « modifier l’équilibre du marché » (exemple de la redistribution des revenus).

Après avoir présenté, sur chaque thème, les apports de la théorie néoclassique dominante, les auteurs présentent des analyses qui s’efforcent de la dépasser (« nouvelle économie institutionnelle », « théorie des jeux », « économie comportementale », « économie de l’information »…) ainsi que des approches émanant d’économistes « hétérodoxes » (ainsi, ceux du courant de « l’économie des conventions » ou encore de Sen, d’Ostrom ou de Karpik…). De plus, l’accent est mis sur le rôle joué par la régulation publique, laquelle est présentée comme susceptible d’accroître l’efficacité du marché lorsqu’elle est appropriée.

Les modèles microéconomiques sont systématiquement confrontés au réel pour évaluer leur pertinence : pertinence qui est fonction de leur capacité à refléter la réalité du fonctionnement des marchés et à expliquer celui-ci.

Bien que destiné plutôt aux étudiants, y compris ceux en CPGE, cet ouvrage, écrit dans une langue simple, faisant une part réduite à la formalisation mathématique (ce qui est rare pour un manuel de microéconomie) et utilisant largement les graphiques (afin de faciliter la visualisation des situations) peut rendre aussi de grands services en SES, dès la 1^ère, classe dans laquelle l’étude des mécanismes de marché occupe une place assez importante.  Un outil de travail extrêmement utile.