Coll. Réflexe Europe, Éd. La Documentation française, Mars 2013

La BCE est l’institution communautaire, créée en 1999, qui définit et met en œuvre la politique de la zone euro.

La 1ère partie décrit la genèse de la BCE : celle-ci constitue un aboutissement de la construction monétaire européenne (puisqu’elle apparaît avec la mise en place de l’UEM) et est le produit d’un contexte idéologique particulier (elle reflèterait la victoire de la « monnaie neutre » sur la « monnaie active » et donc la suprématie de la conception libérale de la monnaie).

La 2ème partie rappelle le fonctionnement de la BCE : d’abord, sa place dans l’organisation monétaire européenne puis le régime de politique monétaire de cette institution ; ensuite, les objectifs, voies et moyens de la politique monétaire menée dans la zone euro ; enfin, un bilan de l’action de la BCE est proposé (l’auteur formule ici un jugement nuancé et plutôt « indulgent » de cette action).

La 3ème et dernière partie traite de la BCE et de la zone euro à l’épreuve de la crise : sont exposées les politiques « non conventionnelles » appliquées par la BCE depuis 2008, en nette rupture avec celles menées lors de la décennie précédente, et justifiées par les risques de déflation et la nécessité de faire face à l’instabilité puis à la crise financière. Sont aussi présentées les décisions prises depuis la crise pour renforcer l’UEM et l’impact de celles-ci sur la BCE.

Enfin, l’auteur s’interroge sur l’avenir de la BCE et de l’UEM ; 3 scénarios d’évolution sont envisagés : « l’ordo-libéral » (souhaité par l’Allemagne), le « souverainiste » et le « fédéraliste et solidaire » (il paraît, à l’auteur, le seul permettant à l’UEM de surmonter les difficultés présentes et à venir).

Ouvrage synthétique mais très complet sur cette question. Lecture relativement aisée et tout à fait recommandable.