Bandeau

Économie de la confiance, E. Laurent

Coll. Repères, Éd. La Découverte, 124p., Mars 2013

Si la notion de « confiance » est complexe à définir, l’auteur estime que la confiance correspond à une « espérance de fiabilité dans des conduites humaines ». Pourtant, on doit reconnaître l’omniprésence du thème de la confiance dans nos économies et nos sociétés. L’auteur signalant, justement, que l’excès de confiance pouvant être tout autant préjudiciable que le manque de confiance.

L’ouvrage commence par répertorier les différentes causes de la confiance, en examinant les théories explicatives de la formation et de la perpétuation de celle-ci.

Sont également évoquées les formes de la confiance et les manières de la mesurer (d’en mesurer l’intensité).

Puis, il décrit les effets que la confiance peut avoir, sur l’économie mais aussi sur la vie politique.

Enfin, il aborde la question des politiques et des idéologies de la confiance, c’est-à-dire des usages publics, bons et mauvais, de cette notion.

L’auteur conclue que la place, parfois excessive, donnée à la confiance comme variable agissante sur l’économie résulte sans doute de l’abandon, par les sciences sociales, de la théorie dominante standard qui raisonne en termes d’individus « formatés » et de marchés « mécaniques ». Ce serait donc dans ce contexte de refondation de la théorie économique que l’accent aurait été mis sur les phénomènes de confiance. Si ce tournant semble « éminemment sympathique » à l’auteur, celui-ci met en garde contre la tentation de rechercher à susciter la confiance pour favoriser une « guérison psychique individuelle » permettant de faire l’économie de la construction « d’institutions collectives susceptibles de réinventer un progrès commun ».

Livre original et, de ce fait, intéressant.