Coll. Repères, Éd. La Découverte, 125p., Avril 2013

Les politiques « d’égalité des chances », les lois anti-discrimination, les débats sur les « statistiques ethniques » illustrent l’omniprésence de la question des inégalités ethno-raciales dans notre société et, particulièrement dans la sphère publique.

La sociologie française (contrairement à la sociologie anglo-saxonne) s’est pourtant peu intéressée à cette question, pour des raisons politiques (la référence au « modèle républicain ») et/ou pour des raisons « scientifiques » (la tradition sociologique, en France, a souvent privilégié le prisme des classes sociales pour étudier les inégalités et les clivages).

L’auteur propose d’examiner comment les appartenances ethniques ou raciales participent à la dynamique des inégalités économiques et sociales.

Les 2 premiers chapitres posent les fondements conceptuels et méthodologiques de l’analyse de inégalités ethno-raciales ; sont ainsi présentées les différentes conceptions de l’ethnicité et de l’appartenance raciale et est donnée une « définition opérationnelle des inégalités » qui sont liées à l’ethnicité et à l’appartenance ethno-raciale. L’auteur n’esquive pas les difficultés de la collecte des données ethno-raciales et exposent les principales méthodes utilisées pour mesurer les inégalités ethno-raciales.

Les chapitres suivants font le bilan des recherches menées sur ces questions ; l’auteur s’attache à décrire les mécanismes de production et de pérennisation de ces inégalités sur le marché du travail, le lieu de résidence, l’école et la sphère civique.

Elle montre, en conclusion, le caractère cumulatif de ces inégalités ethno-raciales et insiste sur l’appui que les sciences sociales peuvent apporter à la lutte contre celles-ci.

Un ouvrage explorant une question de société désormais incontournable. Utilisable en ECJS.