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Sociologie du genre, I. Clair

Coll.128, Ed. Armand Colin, 125p., Mai 2012

L’objectif de cet ouvrage est de mieux cerner la polysémie du genre et de familiariser le lecteur avec les recherches (et les résultats qu’elles ont produits) effectuées sous cette bannière.

Les travaux en sociologie du genre ont en commun une problématique : la construction sociale de la différence hiérarchisée des sexes et/ou des sexualités. Ils ont aussi en commun une histoire, commencée dans les années 1970 et prenant appui sur le combat féministe et sur une critique féministe de la sociologie qui, à cette époque, ne considérait qu’un seul clivage : celui opposant les classes sociales.

Enfin, ces travaux visent tous à faire la preuve de la transversalité des rapports de sexe et de sexualité dans le monde social et à convaincre de la nécessité de leur prise en compte dans n’importe quelle analyse sociologique.

La sociologie du genre a commencé par investir la sphère du travail, pour élargir ensuite son espace d’investigation à d’autres champs (école, famille, sexualité, politique…).

L’auteur montre également comment la « sociologie féministe » (qui visait à mettre en évidence les processus de hiérarchisation et de différenciation des sexes, par exemple en termes de « rapports sociaux de sexe » ou de «  domination masculine ») s’est, pour l’essentiel, effacée au profit de la sociologie du genre, sociologie moins « ciblée » sur la situation d’asymétrie entre les sexes et leur hiérarchie mais s’intéressant à « la logique sociale qui assujettit les individus en raison de leur sexe perçu, de leurs pratiques sexuelles et de leur mise en scène ou transformation du sexe ».

Ouvrage « militant » mais instructif.