Marmottan

Visite du musée de Marmottan-Monet

Vendredi 11 octobre, notre classe de 5A  est  allée avec Mme Guennec et Mme Rayzal au musée Marmottan-Monet dans le 17ème arrondissement de Paris.

Histoire du musée

Ce musée porte le nom de Paul Marmottan car ce peintre avait hérité de la richesse de son père et possédait un hôtel particulier ; à sa mort en 1932, n’ayant pas d’enfant, il décida de donner son hôtel particulier et ses peintures à l’état français.

Le pays décida d’en faire un musée pour exposer les œuvres de Paul Marmottan mais aussi celles d’autres gens riches habitant dans le même quartier.

Le fils de Claude Monet, qui avait hérité des œuvres de son père décida d’en donner 92 au musée Marmottan. Il s’agit du musée comprenant le plus d’œuvres de Monet au monde, c’est pour cette raison que le nom de Claude Monet figure dans l’apellation du musée. Ce qui est assez amusant, c’est que Paul Marmottan n’appréciait pas vraiment les peintures de Claude Monet, et voilà que se retrouvent 92 tableaux du peintre dans son ancien hôtel particulier !

Fabrication et décoration des livres au Moyen-Age

Nous nous sommes rendus dans ce musée, non pas pour observer les œuvres de Monet, ni de Marmottan, mais pour en savoir plus sur les enluminures du Moyen-Age. Une enluminure est un dessin très coloré décorant le texte ou les lettrines d’un livre. A l’époque, il n’y avait pas de papier. On écrivait donc sur des peaux de bêtes. Pour utiliser ces peaux comme support d’écriture, il fallait dans un premier temps, les préparer pour enlever les poils, le sang et la graisse. Des gens dont c’était le métier réalisaient alors les étapes suivantes :

Les différentes étapes :

  • Tuer l’animal.
  • Extraire la peau.
  • Enlever les poils à l’aide d’un grand couteau avec un gros trou, enlever le sang et la graisse.
  • Plonger la peau dans un bain de chaux (corps chimique minéral, ça ressemble à une poudre blanche).

Une fois que la peau de bête était prête, elle pouvait être utilisée pour l’écriture : ce sont les moines et les évêques qui réalisaient ce travail au Moyen Age. S’ils faisaient des erreurs en recopiant les lettres il n’y avait pas de « typex », alors, il fallait mettre du sel sur la lettre pour absorber l’encre non-sèche puis mettre de la graisse animale, et enfin gratter la peau de bête.

La meilleure peau sur laquelle écrire était celle des animaux morts à la naissance, car elle est plus tendre.

La peau de bête était très chère car il fallait beaucoup de temps pour la préparer afin que l’on puisse l’utiliser pour l’écriture dessus, alors, on écrivait très serré et petit.

Le volumen était le rouleau de peaux de bêtes cousues entre elles.

L’idée de superposer plusieurs pages et de les relier entre elles pour former ce qu’on appelle aujourd’hui un livre est née au Moyen Age. On appelait cela : un codex.

Une lettrine est une majuscule décorée de différents dessins colorés qui représentent souvent des scènes religieuses. Les lettrines pouvaient être très précises, elles ressemblaient même parfois à des tableaux. On y représentait parfois des animaux imaginaires que l’on associait à un mot : par exemple, le dragon était associé à « la force » car il maîtrise les 4 éléments :

  • L’eau : ses écailles
  • Le feu : il en crache de sa bouche
  • La terre : ses griffes lui permettent de s’accrocher au sol
  • L’air : il a des ailes et est capable de voler

Pour faire les couleurs, on utilisait des pigments que l’on mélangeait à de la graisse animale, de la cève d’arbre du blanc ou du jaune d’œuf.

Les pigments utilisés pour faire du :

  • Bleu : une pierre précieuse de couleur bleue broyée
  • Rouge : des cochenilles écrasées ou de la terre brûlée
  • Vert : argile vert
  • Jaune : terre sechée ou jaune d’œuf
  • Noir : coque de noix brûlée ou encre de sèche
  • Or : la feuille d’or

Lorqu’ils voulaient utiliser de la couleur or pour faire une lettrine, il fallait d’abord placer la feuille d’or et ensuite peindre par-dessus pour éviter qu’il y ait des paillettes dorées sur les écritures, on faisait ensuite les contours pour que cela soit plus précis.

Les familles passaient commande aux moines pour leur demander d’écrire des textes quelqonques. Sur le bon de commande, figuraient les noms des couleurs qu’ils voulaient que les moines utilisent. Les couleurs ne coûtaient pas toutes le même prix. Par exemple, la couleur bleue coûtait très cher car elle était faite à partir d’une pierre précieuse.

Le graduel est un grand ouvrage utilisé par les moines et les évêques lors des messes. Il s’agit d’une partition de musique.

Dans les églises, il y avait de nombreux vitraux représentant des scènes religieuses. Pour les réaliser, plusieurs petits bouts de vers colorés étaient assemblés avec une pâte de charbon parce qu’on ne savait pas faire des grandes plaques de verre à cette époque. La grisaille, ce sont les détails rajoutés pas dessus la couleur du verre.

A la fin de la visite, nous avons fait un atelier d’enluminures. Nous devions créer un marque-page. Pour le réaliser, la guide nous a distribué notre initiale que nous devions décalquer, puis décorer à l’aide de dessins imprimés sur une feuille. Nous pouvions également utiliser des feutres de couleur or, argent et bronze pour faire les contours. Nous avions également la possibilité de mettre de la couleur avec une peinture que la guide avait faite avec des pigments.