Voyage à Berlin

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Samedi 9 novembre

Le mémorial du mur de Berlin

Nous avons visité avec nos camarades dresdois, le mémorial du mur de Berlin. 

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Le mur de Berlin était symbolisé par une rangée de barres de fer qui longeait le mémorial. De nombreux panneaux d’informations accompagnaient le parcours en nous racontant son histoire, de sa création le 13 août 1961 à sa destruction le 9 novembre 1989.

Vive l'Europe,Vive la liberté 

La jeunesse franco-allemande rend aujourd'hui hommage à la chute du mur de Berlin, symbole d'une jeunesse réunifiée. Les élèves des lycées de Dresde, Berlin et Paris présentent un concert sur le thème "Vive l'Europe, vive la liberté". 

Ces derniers ont su rapidement travailler ensemble, communiquer et partager les joies de la musique tout en dépassant la barrière de la langue.

Au cours de ce concert seront interprétés entre autre l'hymne national français (La Marseillaise), Le "Lied der Deutschen" du célèbre compositeur allemand Haydn. Cette prestation amicale se termine par une très belle association musicale franco-allemande qui prône les couleurs de l'Europe à travers "L'Ode à la Joie", emblème de cette communauté qui nous réunit aujourd'hui à Berlin ce 9 Novembre 2019.

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Dimanche 10 novembre 

Alte Nationalgalerie

Le groupe a eu l’opportunité de visiter l’Alte Nationalgalerie située sur l’île des musées dans le centre-ville.

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Ce musée à l’aspect de temple romain, présente une grande palette d’œuvres, majoritairement allemandes, de la fin du XIXème siècle et du début du XXème siècle.

Parmis les 4000 tableaux, nous avons pu voir entre autres ceux de Caspar David Friedrich, Arnold Böcklin ou encore Carl Spitzweg.

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Tous sont intéressés par l’exposition et les explications captivantes de nos professeurs.

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Nous sommes tous satisfaits de ce moment enrichissant au musée.

Le mur de la Eastside Gallery

Bonjour, bonjour,

Cette après-midi, à la place de la visite du mémorial du mur de Berlin où nous étions déjà hier avec nos partenaires dresdois, nous avons découvert les derniers vestiges du mur de Berlin, détruit progressivement depuis 30 ans, année de réunification des deux Allemagnes. C'est du côté est du mur que nous avons pu admirer les œuvres d'art picturales qu'une multitude d'artistes de toute l'Europe ont créé sur la surface vierge en 2009. Puis de l'autre côté, des tags et graffitis plus amateurs, qui ont été en partie réalisés encore à l'époque où le rideau de fer divisait l'Europe. Ils montrent l'appropriation du mur par la jeunesse et les différentes générations au cours de ces trente dernières années.

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Concert à la synagogue

Après une longue marche de 2km et une attente berezinesque devant la synagogue, nous accédâmes enfin à celle-ci et découvrîmes la magnifique façade qui la borde. 

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On nous a accueillis chaleureusement par la suite en nous distribuant des kippas. 

Durant une heure et demi, on entendit les notes du groupe Avi Avital résonner dans l’enceinte de la synagogue. Musique grecque, orientale, klezmer... Tous les genres populaires liés à la culture juive furent abordés par quatre musiciens de talent. 

Nous n’aurions pas cru qu’un seul homme pourrait réaliser tant de prouesses face à tant d’instruments, de percussions et de diversités rythmiques, la soutenance du piano était indispensable, mais l’ambiance orientale n’aurait pas été présente si la mandoline et son interprète n’étaient pas là. Nous fûmes impressionnés par la virtuosité du fabuleux contre-bassiste, de part ses solos improvisés et également par sa polyvalence entre la contrebasse et la mandoline.

La classe alla dîner par la suite au « Pasternak », spécialisé dans les plats juifs. La soirée se clôtura donc sous le signe des traditions juives, la boucle est bouclée.

Mazel tov ! 

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Lundi 11 novembre

Musée de la résistance allemande (Gedenkstätte Deutscher Widerstand)

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Aujourd'hui, 11/11/2019, 11 heures du matin, nous avons visité le mémorial de la résistance allemande, un bâtiment militaire construit en 1914 et qui aujourd'hui est plus qu'un musée : c'est un mémorial où l'on parle de toute la résistance allemande et où l'on rend hommage à ces résistants.

Une visite guidée nous a permis de comprendre l'histoire de la résistance en Allemagne dans les années 1930.

J'ai donc fait une synthèse de l'histoire de plusieurs groupes de résistants (jeunes et officiers).

La Résistance en Allemagne regroupait 1% de la population, et était donc une minorité absolue mais a cependant une histoire importante.

C'était un choix courageux à prendre que de rentrer dans la résistance car c'était très dur de ne pas se faire dénoncer.

Nous avons d'abord vu un thème important mais trop peu connu : la résistance des jeunes!

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Photo d'un petit film sur la résistance de jeunes en Allemagne.

Hanno Günther : à 13 ans, il annonce à sa classe qu'il trouve qu'Hitler est un idiot. Il se fait donc virer de toutes les écoles à cause de ça. Il écrit des lettres à ses amis car il ne peut pas les voir souvent. 8000 lettres sont écrites entre eux pendant les années 30. La plupart de ces lettres sont assez banales et parlent de leur quotidien. Mais d'autres parlent de politique et de leur peur constante des nazis et de l'avenir incertain.

A l'arrivée des nazis au pouvoir, le groupe d'amis est "dégouté". Hanno est le chef du groupe et dit qu'il faut résister et agir contre cette guerre.

Ils distribuent donc des tracts mais Hanno se fera arrêter. Il écrira sa dernière lettre à sa maman avant d'être assassiné à 21 ans en 1942.

Rose blancheUn groupe de résistants envoie partout leurs tracts, dans les cafés, dans la rue ... mais très vite tout le groupe se fait arrêter suite à une dénonciation . Les garçons meurent, et les filles ont "seulement" une peine de prison car les nazis étaient convaincus que les femmes étaient inférieures aux hommes et qu'elles n'étaient  pas capable de concevoir ou de mener un groupe ni de comprendre des textes résistants.

Mais certaines femmes ont revendiqué leur droit comme Sophie Scholl. Elle sera condamnée à mort.

Walter Klingenbeck : Il est un pacifiste pendant la guerre. Il faisait partie d'un groupe qui a peint des graffitis sur des panneaux et des murs. Ces graffitis représentaient un " V" de Victoire qui signifiait "pour la Défaite de l'Allemagne." Il se fait attraper et torturer car les nazis voulaient savoir qui étaient  les autres participants du groupe. Mais il ne dit rien malgré la torture. Il se fait tuer à 19 ans et ses amis s'en sortent. Il écrit donc une dernière lettre à son meilleur ami avant de mourir.

Helmuth Hübener : Il rentre à 15 ans dans la résistance. Mais avant, il faisait partie de l'église des Mormons, comme son père. À 15 ans, ayant terminé l'école,  il va trouver un travail dans l'artisanat et fait la connaissance d'ouvriers communistes puis de travailleurs forcés français. Hübener leur dit un jour qu'il est désolé que son pays les traite comme ça. Les Travailleurs commencent donc à lui parler de la résistance française et le convainquent de résister en Allemagne !

Il commence alors à résister et distribue des tracts qu'il envoie aussi en France car il rêve d'une résistance franco-allemande. Malheureusement, il va se faire arrêter et torturer à 16 ans et se fait tuer à 17 ans en 1942.

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En 1933, Hitler annonce dans cette salle un changement : les soldats doivent lui porter allégeance. Un serment pour défendre Hitler. C'est ici aussi qu'il va annoncer la seconde guerre mondiale en 1938. Il annonce ses plans qui sont d'envahir le monde.

Le Général Ludwig Beck répond à Hitler en disant qu'il y a des problèmes dans son plan. " Quel est le but d'envahir ces pays et faire une guerre mondiale ? " lui demande-t-il. Hitler est choqué. Le Général continue en affirmant que si Hitler fait ça, le pays va perdre la guerre et perdre des millions d'hommes.

Il se fera tuer dans cette même salle. Ses enfants et petits enfants viennent  s'y recueillir.

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Photo du Général Ludwig Beck.

Après son discours de riposte, personne ne dit rien car ils ont tous fait le serment d'obéir à  Hitler en 1933. Mais le serment d'un soldat a  ses limites, selon le général.

Le général se fait "virer" sur le champ mais pas tout de suite tuer. Il devient le chef d'un groupe de résistants dans le but d'arrêter la Seconde Guerre Mondiale.

Voici un exemple d'un membre du groupe: Claus Schenk von Stauffenberg qui a tenté d'assassiner Hitler. C'était un officier de l'armée allemande. Mais malheureusement, Hitler y survit de peu. 5BD729CF-8C94-41EE-894B-8AC383BBA60D 

Photo racontant l'attentat contre Hitler en 1944.

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Cette photo est une partie de ceux qui ont essayé de s'opposer à Hitler. Une vingtaine seulement a survécu. Leurs familles ont été déportées.

Ce mémorial nous a permis de concrétiser la dure réalité de cette résistance allemande. Ces jeunes résistants torturés puis tués n'étaient qu'à peine plus âgés que nous et le courage et la place qu'ils représentent devraient occuper une place primordiale dans l'Histoire de la seconde Guerre Mondiale.

Souterrain : Berliner Unterwelten

 

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Nous avons effectué une visite dans les souterrains de Berlin (Bunkertunnel) : nous sommes partis du côté ouest du mur, et nous avons suivi le parcours "le tour m" (m = Mauer) pour rejoindre la Bernauer Strasse.

Avant de commencer la visite, un petit rappel historique était nécessaire. En 1945, l'Allemagne était divisée en quatre : les alliés (France, Royaume-Uni, États-Unis), puissances capitalistes, se partageaient la partie Ouest de l'Allemagne, tandis que l'URSS, dominait la partie Est. Berlin, la capitale, était également partagée selon le même schéma. Dès la fin des années 40, d'importants mouvements populaires ont eu lieu à cause de la dictature communiste. Seulement, les soviétiques désirent prendre possession de la ville entière. Ainsi en juin 1948, ils mettent en place un blocus tout autour de Berlin. Les alliés tentent tant bien que mal de continuer à ravitailler la partie Ouest de Berlin, démunie de toutes ressources (charbon, médicaments, nourriture, etc) en aménageant provisoirement une piste d'atterrissage. Le blocus prend fin en 49 . À partir de 1952, les soviétiques créent le "rideau de fer" : la seule façon de passer à l'ouest est alors de rejoindre la partie fédérale de Berlin et de prendre l'avion. Les allemands à l'Est fuient et laissent place à une RDA vidée du sixième de ses habitants. Dans la nuit du 12 au 13 août 1961 a lieu la construction du "mur" (au départ très rudimentaire : barbelés et soldats). Des milliers de familles, d'amis, se retrouvent séparés et n'ont plus aucune possibilité de communiquer. Tous les services sont dédoublés : eau, électricité, gaz, transports en commun, sauf 2 lignes de métro qui traversent Berlin Est pour rallier le nord et le sud du bloc Ouest. Les métros ne font plus d'arrêts dans les stations situées sur le territoire soviétique. Les seules personnes éventuellement en mesure de rejoindre la RFA sont donc les mécaniciens qui continuent d'entretenir les rails des stations fantômes ainsi que les patrouilles chargées de la surveillance de ces stations et qui connaissent parfaitement le tracé souterrain..

De jeunes étudiants allemands et d'autres nations à l'Ouest décident alors d'aider des gens à rejoindre l'Ouest via les tunnels du métro ou les égouts. Environ 1000 personnes ont pu fuire par ces moyens. Cependant la police politique (Stasi) repère vite ce petit manège et condamne les voies de passage. Les jeunes étudiants se mettent alors à construire des tunnels ayant pour but de rejoindre des caves d'immeubles à l'est de Berlin pour évacuer des personnes. Plus de 75 sont aujourd'hui recensés, tous n'ont évidemment pas abouti, du fait d'erreurs de calculs d'orientation , de dénonciations et de conditions de travails difficiles : certains s'enfermaient pendant des mois avec des vivres et des matelas et se relayaient pour creuser, un par un dans un espace réduit. Des informateurs passaient à l'Est (jamais plus de 24h) afin d'établir une communication entre les "passeurs" et les "fugitifs". Ils étaient parfois dénoncés à la police, et des commandos de la Stasi attendaient les jeunes passeurs afin de les faire prisonniers, après avoir emprisonné tous les fugitifs.

On a rejoint un autre lieu par le métro :

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Suite de la visite à côté du Mémorial de mur côté Est :

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Joachim Neumann fait partie de l'un de ces passeurs. Il a participé à la création de 6 tunnels au cours de sa vie ! Sa plus grande motivation était de parvenir à faire passer sa petite amie Christa à l'Ouest. Lorsque son premier tunnel arrive à destination, cette dernière n'étant pas celle prévue initialement, sa copine n'était pas au rendez-vous... Joachim n'abandonne pas. Il recommence à construire un tunnel mais la Stasi est aussi informée. Par miracle, deux des informateurs qui étaient partis régler les derniers détails avec les fugitifs ne répondent plus ce qui entraîne l'annulation du plan. Seuls les fugitifs sont attrapés et sa copine est alors condamnée à deux ans de prison.

C'est en septembre 1963 après 6 mois de travail pour le 6ème tunnel que Joachim et ses amis vont faire passer plus de 57 personnes en deux jours y compris sa copine. Mais la Stasi est au courant le deuxième jour et cela entraîne des échanges de coups de feu entre les passeurs et celle-ci pour aboutir à la mort d'un jeune policier de Berlin Est. L'événement fait alors la une des journaux. On apprendra plus tard que celui ci a été tué par erreur par ses coéquipiers lorsqu'il s'est relevé après avoir pris une balle dans l'épaule. Cet événement a entraîné la fin de l'utilisation des tunnels pour franchir le mur. En effet, jusqu'alors bienveillante à l'égard des passeurs, l'administration de Berlin Ouest se voit dans l'impossibilité de cautionner de tels agissements qui provoquent des tensions dans un climat déjà extrèmement tendu.

Il est à noter que Joachim a continué à construire des tunnels par la suite en participant à celui du tunnel sous la Manche !

La Philarmonie de Berlin

Après une visite riche en émotions des sous-sols berlinois, nous avons eu l’opportunité d’assister à une visite guidée de la Philarmonie. Cette dernière, inaugurée en 1963, comporte deux salles de spectacles : une grande pour les orchestres symphoniques (128 musiciens à l’orchestre Philharmonique de Berlin !) et une plus petite destinée aux ensembles de musique de chambre ainsi qu’aux projets actuels.

Ces deux salles se caractérisent par leur acoustique exceptionnelle que nous avons eu la chance de découvrir. La première, ayant fait l’objet de nombreuses études, s’impose comme une salle mêlant esthétisme et rigueur scientifique. L’innovation est aussi au rendez-vous, avec des places que l’architecte allemand Hans Scharoun a choisi de situer tout autour de la scène, y compris derrière les musiciens, ce qui relevait d’une grande audace pour l’époque !

Nous avons tous été impressionnés par cette acoustique qui semblait nous envelopper grâce aux divers matériaux qui conduisent et étoffent le son.

C’est donc à grand regret que nous sommes partis de cet endroit où nous nous sentions déjà chez nous !

Vivement la suite ;)

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Le Reichstag

Construit à la fin du XIXe siècle, le Reichstag devient le siège du Parlement allemand en 1990.

Cet immense bâtiment d‘une hauteur de 54 mètres du rez-de-chaussée jusqu’en haut de la coupole compte plus de 5700 bureaux et salles de conférences. Il mesure 220 000 mètres carrés. La transparence de la coupole de verre de 1200 tonnes est un écho de la transparence du système démocratique allemand. De plus, sa forme circulaire permet d’avoir une vue panoramique sur la ville de Berlin et ses nombreux monuments: l’académie des Beaux Arts, le Berliner Dom, la Porte de Brandebourg, la Postdamer Platz, la tour de télévision...

Le toit de la coupole, ouvert sur le dessus, permet d’observer le ciel.

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