PROMOTION Maylis de KERANGAL (2015-2016)

PROMOTION Maylis de KERANGAL (2015-2016)

 

 

Cette année-là …

Cette année-là, Maylis de Kerangal était notre marraine. Elle est venue trois matinées en classe, et nous sommes allés assister à un colloque qui lui était consacré à la Sorbonne.

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Nous avons fait notre journée d’intégration sur les traces du Paris du XVIIe : rendez-vous matinal place des Vosges !
Nous avons vu au Château de Versailles une impressionnante exposition sur Versailles comme miroir de l’absolutisme… une visite « VIP » avec un ancien étudiant de Madame Perrin, notre professeure de Philosophie, devenu conservateur. Salle impressionnante sur la mort du roi !
Nous avons à Beaubourg un ballet de danse contemporaine et pu échanger avec le chorégraphe et le producteur, sur leurs métiers.
Nous avons monté le projet « J’étais enfant et je lisais Peer Gynt » au Théâtre de la Commune d’Aubervilliers.
Nous avons visité au Louvre l’exposition Hubert Robert.
Nous avons fait notre voyage d’études inter-disciplinaire au Havre : les paysages, le port, l’histoire des bombardements, l’architecture Perret… Grand moment de géographie, d’histoire et d’amitié !
Nous avons rencontré Marie-José Malis, Directrice de la Commune.

 

Nous nous souvenons ...

Je me souviens que Maylis de Kerangal a oublié sur le bureau de la 301 le bouquet que nous lui avions offert.
Des (petites) siestes de Nadir Medjber sur le bureau des enseignants.

Des magnifiques Converses de M. Dubois, notre professeur d’espagnol.
De la première soirée de classe chez Justine Lacombe, véritable moment d’anthologie de l’année. Agrémenté d’une histoire de casserole rendue le lundi matin en cours de lettres.
De la première rencontre avec Arthur Ratel. Si vous ne le connaissez pas vous en entendrez parler un jour.
De la pression du « petit latin » (surtout chez les Avancés) le matin qui pouvait tomber sur n’importe qui.

 

 

Je me souviens du premier commentaire de texte que nous avions fait : l’analyse de la fin de L’appareil Photo de Jean-Philippe Toussaint, le premier jour.

Je me souviens du premier devoir de français, de la note et de m’être dit que ce n’était pas gagné.

Je me souviens d’avoir cité Claude Ponti dans un devoir et d’avoir été félicitée pour cet exemple.

Je me souviens d’avoir majoré le concours de blanc de latin, et ça restera une de mes plus grandes fiertés.

Je me souviens du texte que Maylis de Kerangal nous avait demandé d’écrire sur la géographie de notre nom de famille.

Je me souviens des sujets des toutes mes khôlles de géographie.

De l’ébauche d’un cours de philosophie sur la sexualité selon Foucault.

Des histoires incroyables de notre professeur d’anglais sur sa liaison amicale avec Lady Di, de ses corrections du Harraps, de sa critique de la traduction des Orphelins Baudelaire, des improvisations que nous devions faire pendant ses cours et les fous-rires que cela engendrait.

Je me souviens des pains au chocolat achetés à la boulangerie de l’angle.

Du café très cher du Corso.

Des petits déjeuners à la maison bleue.

Je ne me souviens plus du tool kit

 

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Je me souviens des khôlles, du “khôlloscope »

Je me souviens des interprétations théâtrales de Gatsby en Anglais.

Je me souviens de notre atelier d’écriture du lundi matin post-attentat du 13 Novembre
Je me souviens du resto indien pour le dernier cours d’Allemand, de l’ambiance de classe, des nuits blanches à finir des commentaires de document en Histoire, de l’entraide sur notre groupe Facebook de promo, des blagues sur notre groupe Facebook de promo, des goûters en Grec, du petit latin, du bonheur de finir l’année en Français sur un 11,5 alors qu’elle avait commencé à 6, des devoirs rajoutés au dernier moment (ou le jour de noël) par mail, de la conférence sur le café au Havre, de Nadir (petit ange parti de la prépa trop tôt).

 

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Je me souviens de toutes ces soirées passées sur le groupe Facebook de la classe à se rassurer comme on pouvait la veille d’un devoir à rendre ou sur table et à s'échanger des références, des conseils, et tout autre moyen de survie.
Je me souviens des mails le dimanche de Mme Fontana qui nous causaient une crise de panique.

Je me souviens des gouters en cours de grec, pour qu’on puisse être en pleine forme (vendredi en fin d’après-midi, c’est pas évident)

 

Je me souviens de l’offre de trois pains au chocolat pour 1 euro 50 à la boulangerie en face du métro Poissonnière.

Je me souviens de mon premier 13/20 en lettres (moins 2 points pour l’orthographe) suite auquel j’ai eu l’impression que je pouvais tout faire.

Je me souviens encore par cœur du texte de Marguerite Duras que j’ai récité au Théâtre de la Commune : « J’ai deux longues tresses par le devant de mon corps comme ces femmes du cinéma que je n’ai jamais vues…. »

 

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Vue sur Paris depuis notre salle 301 !

 

 

 

Ma vie en hypokhâgne et après

Justine Lacombe

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Je ne connaissais pas du tout Lamartine lorsque je m’y suis inscrite. Aujourd’hui, je conseille cette hypokhâgne à toutes les personnes que je rencontre souhaitant faire une année de classes préparatoires. J’y ai fait de très belles rencontres, et suis aujourd’hui encore très proche de mon groupe d’amis rencontrés à Lamartine, même si nous avons par la suite tous pris des directions différentes. Si j’ai pu aussi bien m’entendre avec ces personnes, c’est parce que le cadre l’a permis: je pense que mon expérience aurait été différente dans un autre établissement où les élèves sont plus de 50 par classe. Je me souviens aussi de l’amabilité et l’humanité des professeurs, qui ont bien sûr participé à cette bonne ambiance et entente de la classe (organisations de sorties et de voyages inoubliables). La (re) découverte de la littérature et de la philosophie en hypokhâgne a pour moi été édifiante, et en y pensant aujourd’hui, je n’ai pas l’impression d’avoir, par la suite, autant appris que pendant cette année d’hypokhâgne, et été aussi curieuse tout en ayant le temps de satisfaire cette curiosité.

Après Lamartine, j’ai choisi de poursuivre les classes préparatoires au lycée Fénelon, en spécialité philosophie. J’ai eu tout d’abord énormément de mal à m’habituer à Fénelon, où l’ambiance et l’environnement sont extrêmement différents et dépaysants par rapport à Lamartine, où je me suis toujours sentie à l’aise. L’année de khâgne a été très difficile, cependant, c’est grâce aux bases acquises en hypokhâgne que j’ai pu, je pense, intégrer les connaissances nécessaires au concours de manière efficace et finir sous-admissible au concours de l’ENS. J’ai donc réalisé une deuxième année de khâgne (cube), que j’ai terminée en étant admissible au concours de l’ENS en 2018. Après les oraux, j’ai décidé de partir vivre un an à Pékin, en Chine, où j'ai étudié à l’Université des Langues et Cultures de Pékin, et effectué un stage dans une agence culturelle franco-chinoise. En rentrant en France, je me suis inscrite en Master de Géopolitique de l’art et de la culture à l’Université Sorbonne Nouvelle Paris 3 et en Master de Philosophie et Histoire de l’art à l’Université Paris 1 Panthéon Sorbonne. J’effectue en parallèle, en ce moment, un stage dans une association dédiée à la diffusion, l’exposition, et l’indexation d'œuvres des artistes femmes du XXe siècle (AWARE).

Les compétences méthodologiques, le savoir, la culture, et tous les autres outils que j’ai acquis en étant à Lamartine m’ont servi par la suite dans tout le reste de ma formation — académique et professionnelle.


Chine Modzelewski
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Cette année d’hypokhâgne a nourri un intérêt chez moi que je ne soupçonnais pas encore pour l’analyse et la recherche théorique. Cette année m’a permis d’acquérir des bases en histoire de l’art, en philosophie, de mieux connaître ma géographie grecque et sa mythologie. Je me suis constitué, comme on dit, un « bagage culturel », qui est devenu nécessaire.

À la fin de mon année d’hypokhâgne je me suis rendue compte que j’avais désormais envie de me spécialiser dans une discipline en particulier. J’ai donc décidé d’intégrer une licence de cinéma à l’université Paris 8 ainsi qu’une classe professionnelle en art dramatique au conservatoire du 10ème arrondissement. Il était indéniable que grâce à mon passage en prépa, j’avais des appuis d’analyse solides et une facilité à problématiser qui m’a beaucoup aidé tout au long de mon parcours universitaire.

J’ai d’ailleurs tant de plaisir à problématiser que j’ai décidé de continuer ma licence - après une année de césure - en intégrant un master de théorie du cinéma à Paris 8. Mon mémoire ne me fait pas totalement abandonner l’aspect littéraire de mon parcours scolaire puisque je travaille sur le journal intime filmé chez les réalisateurs Alain Cavalier et Nanni Morretti. En parallèle je suis désormais en 4ème année d’art dramatique au conservatoire du 14ème.

 

Cette année-là j’ai découvert des auteurs qui m’accompagnent dorénavant quotidiennement, Echenoz, Toussaint, Perec. Je me suis ainsi intéressée à l’Oulipo.

J’ai retenu le nom de Nathalie Azoulai, j’ai lu son travail et elle est désormais mon écrivaine préférée.

Je retiens cette phrase de Nietzsche « Nous avons l’art pour ne pas mourir de la vérité ».

J’ai découvert, cette année-là, le peintre Hubert Robert et son amour des ruines. J’aime maintenant le décrire comme mon peintre préféré.

Et grâce à cette année j’ai rencontré des ami.es, qui seront à n’en pas douter, pour la vie.

 

Aurélia Piletitch

MK7 Je suis arrivée en hypokhâgne à Lamartine en 2016 sans vraiment trop comprendre les enjeux de la classe préparatoire littéraire. Cette année d’hypokhâgne a été incroyablement constructive et m’a permis de découvrir une multitude de choses tout en aiguisant sans cesse mon enthousiasme et ma curiosité. Cette année, dont la richesse pluridisciplinaire a été inédite, a laissé progressivement place au déploiement d’un socle de réflexion construit et a stimulé sans cesse mon intérêt pour ces diverses matières littéraires. Malgré la fatigue et le rythme soutenu de la classe préparatoire, je garde de très beaux souvenirs de cette expérience édifiante.

En sortant de l’hypokhâgne j’ai décidé de faire une khâgne en spécialité histoire des arts puis une cube au lycée Auguste Blanqui. Ces trois années de classe préparatoire m’ont permis, grâce à ces enseignements, de finir mon cursus en étant sous-admissible à l’ENS à la fin de mes deux khâgnes, mais aussi admissibles à l’école du Louvre et à Sc Po Lyon. J’ai cependant choisi de m’orienter vers un master de recherche en études cinématographiques et audiovisuelles. Je suis actuellement en M2 et je travaille, en parallèle de la rédaction de mon mémoire, pour l’organisation d’un festival de cinéma documentaire (les écrans documentaires) en tant que service civique.

Mon expérience en prépa, au-delà des rencontres incroyables que j’y ai faites (et dont je reste encore aujourd’hui inséparable), m’a beaucoup apporté et ne cesse de m’être essentielle tout autant dans le milieu universitaire que professionnel.

 

Guillem Aurenche Mateu

J’ai bien commencé puis j’ai eu des amis. (6e au premier concours 21e au second). Cela m’a fait grandir sur plein de choses notamment sur le recul à prendre sur soi. La nécessité de tout relativiser et de se dire que si on rate son hypo ou pire dans une matière eh bien ce n’est pas très très grave. Tant qu’il y a la volonté d’apprendre. Mon orientation s’est dessinée au hasard comme la plupart d’entre nous tous. La Khâgne était un objectif mais surtout la seule voie (connue) qui s’offre à nous en plus de la fac. On m’a mis un avis « réservé » pour aller en khâgne ce qui signifie simplement aller en khâgne de banlieue ou aller à la fac. Je suis allé en khâgne à Nanterre : une vie de khâgneux heureux d’être à Nanterre avec des profs et des copains supers. Sans doute un des meilleurs choix de ma vie. J’y ai appris beaucoup en tant qu’historien géographe et j’y ai connu un tas de gens géniaux.

Aujourd’hui après un service civique d’un an à Madagascar en tant que prof de français (partez tant que vous pouvez) je fais un master de recherche en histoire contemporaine. En parallèle je prépare les concours d’enseignement (CAPES Agreg). Si vous aimez la recherche faites quelque chose qui vous passionne vraiment, sinon c’est très compliqué et très pénible. C’est l’exact opposé de la prépa à savoir pas de suivi, peu d’exigence mais en revanche un travail de fonds très nécessaire.

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Monsieur Rocco et ses cartes.

 

Aliaume Marit

Après Lamartine, j’ai fait deux ans de Khâgne au lycée Molière, un an de L3 Lettres et Arts à l’université Paris 7 Diderot, un an de M1 de Musique et Informatique Musicale à l’université Gustave Eiffel, et je travaille actuellement en tant qu’AED au collège Camille Sée dans le 15ème arrondissement de Paris.
Lamartine a permis pour moi la rencontre de personnes exceptionnelles, d’excellents professeurs marquants, grâces auxquels j’ai vécu ma meilleure année d’études supérieures.

Moona Menouchi

L’hypo m’a appris à travailler dans des délais très courts, résister au stress, affiner ma réflexion et mon expression, être précise.
L’hypo m’a fait grandir car j’ai appris à me détacher des contrôles et des notes et, donc, à apprécier pleinement mes progrès, en prenant du recul sur mon travail.

Après l’HK, j’ai fait une année de L2 en LEA Anglais-allemand, en même temps qu’une année de L1 de LLCE Arabe.
Je suis aujourd’hui en Master Management et informatique, et cheffe de projet digital IT.

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Monsieur Rimboud au Havre.

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Répétition « sauvage » de Gatsby